Parler avec Elle

Juste une tite réflexion personnelle que je trouvais digne de venir squatter ici ^^ est-ce prétencieux je ne sais pas mais faut se lancer de temps en temps ! Pérégrination de mon esprit à cause d'une discussion msn... comme quoi on peut dériver à partir de tout et de rien bon peut-être devrait-il encore être paufiné, mais je le lance comme ça, il sera toujours temp à postériori d'effectuer des modifications
______________________________________________________________________________________________________________________________________________________________________

Pas de mots... pas de mots pour te le dire... oh si bien sûr, les « Je T'Aime », bien sûr que cela peut te dire ce que je ressens, mais c'est si fragmentaire, si restreint, par rapport à tout ce que mon cœur crie dans ma poitrine... si petit, si fade comparé à ce qui vit là, à l'intérieur... il est si grand ce sentiment, il vit tellement, si fortement, que j'en ai l'impression qu'il fait vibrer tout mon corps, qu'il touche chaque cellules, irradie partout... comment peut-on ressentir autant de chose pour un seul être ? comment peut-on ignorer cette part en nous avant de La rencontrer, cette personne qui change tout... ? l'Être Humain est bien un mystère mystérieusement mystérieux...

Alors tu vois, me suis dit... avec tout cet amour qu'il y a en moi, y'en a bien assez pour plusieurs vies !... Oui, je sais, je sais, encore un de mes délires loufoques qui te fait sourire, comme toutes ces comparaisons « mars glacé » « forfait orange » et tutti cuanti que tu adores... y peut rien, ça se forme tout seul dans ma boîte crânienne... Originale ta copine, faut s'y faire, je n'ai pas dû être montée à l'endroit dans la fabrique, mais le résultat est pas si mal finalement... puisqu'il te plait...

Tu sais, un jour je la verrai, la mort, parce que personne n'y peut rien, parce que l'on y passe tous, condition sine qua non de la vie, on mange tous un jour les pissenlits par la racine... mais voilà, comment faire partir un corps qui transporte autant d'amour ? Je te l'ai dis, avec Toi j'aurai tout plein de vies... mais c'est parce qu'il ne peut en être autrement, parce que je n'abandonnerai jamais ce qui me rend si heureuse, et parce que je ne laisserai jamais quelqu'un me le voler, même pas la mort elle même... oh bien sûr, les filles, un coup de canine et c'est finit, je sais défendre mon territoire, je sais être une teigne quand on touche ce à quoi je tiens, et suis loin d'être prêteuse... mais la mort, elle, forcément, ce sera différent... mes crocs, ils la feront sourire, elle, sous son grand manteau noir qui vol au vent même quand il n'y a pas un pet de vent... mes coups de poings, elle s'en battra l'œil avec une patte d'éléphant... mais même la mort à un cœur, sous ce manteau trop grand pour elle, sous cette faux si lourde qu'elle traîne, ce n'est au fond qu'une petite fille dont tout le monde à peur... alors je lui parlerai, parce que la mort aussi, à des oreilles, parce que la mort aussi...

Un jour elle viendra, elle vient toujours, mais ce jour là, ce n'est pas une mourante résignée qu'elle trouvera, parce qu'avec Toi, je ne vieillirai jamais totalement... alors j'aurai la force, le courage, l'envie, je la prendrai entre quatre yeux et je lui dirai :

« Assis toi au bord du lit, on a à causer toutes les deux. Et pose donc ta faux, ça fait plus peur à personne tu sais, on voit bien pire à la télé... Tu te sens prête à m'écouter défendre mon bout de lard ? Oui ? Bon alors j'y vais...
Regarde-Le, lui qui ne te voit pas, Regarde-Le bien, Regarde-moi, qui te parle sans scier, Regarde-Nous bien... As-tu déjà rencontré un amour comme celui-là, qui te brûle pour un simple moment, pour un regard partagé.. ? As-tu déjà entendu un cœur battre comme le mien quand je pense à lui ? Une mine aussi réjouie que la mienne quand je le contemple à plus soif ? As-tu déjà vu plus pétillant que ses yeux quand il me regarde ? Plus éclatant que son sourire quand je ris aux éclats ? As-tu vu plus éblouissant que son visage quand ses mains brûlent ma peau d'un seul effleurement ? »

Bien sûr, la mort, elle en a vu des chose, son regard est emplie de sagesse, celle que forgent les années d'expérience, et elle en a au compteur, des années de boulot... Elle en a vu des gens, connu des amoureux, séparés des amants... mais même le plus grand des sages à toujours quelque chose à apprendre... Malgré tous ces regards qu'elle a croisé, toutes ces choses qu'elle a vécu, elle opinera quand même...

« Non, je n'ai jamais vu tout cela ailleurs. Mais pourquoi me dire cela à Moi ? Pourquoi m'arrêter pour me parler de ce que mes yeux me montrent déjà ? La mort n'a rien à voir avec l'amour. »
« Je te dis tout ça à Toi, parce que ta sœur la Vie le sait déjà, cela fait des années qu'elle nous regarde, des années qu'elle nous couve, nous envie. Je te dis tout ça à Toi parce que la Terre le sait déjà, je te dis tout ça à Toi parce que tous les êtres vivants le savent déjà. Et je te dis tout ça à Toi parce que Tu es là, aujourd'hui, à te tenir devant moi. Tu dois savoir que personne n'a le droit ni le pouvoir de m'enlever tout ça, que personne ne pourra me résigner à mettre un point final... Alors ma belle, aussi fortiche que tu sois, tu ne me fais pas peur. Les batailles je connais, et terrasser un dragon ou une silhouette encapuchonnée de noir, au fond, c'est du kif-kif bourricot ! »

Elle n'est pas habituée à côtoyer la rébellion la Mort, les mutineries elle ne connaît pas, aussi bien sûre elle sera étonnée, peut-être même trouvera-t-elle cette nouveauté distrayante. Mais faut bien qu'elle fasse son job, je ne te raconte pas la gueule de ses supérieurs hiérarchiques sinon ! c'est que ça causerait tout un tas de problèmes administratifs, et question paperasse, c'est aussi mal foutu chez eux que chez nous ! un vrai bordel... et bien sûr, c'est elle qui payerait les pots cassés, c'est toujours comme ça, on lui reproche toujours tout de tous les côtés : d'être méchante parce qu'elle fait son boulot, d'être laxiste parce qu'elle se laisse émouvoir... le cul entre deux chaise, c'est ça son job, détestée des deux côtés, une vie de rêve en somme... Elle, elle voudrait bien, mais pouvoir, c'est différent. Seulement voilà, va bien falloir qu'elle puisse cette fois ci, parce que moi, sa volonté ça ne me suffit pas, parce que moi je ne lui laisserai pas le choix nom d'un hamac. Elle, pas plus que tout autre, n'aura le droit de nous séparer. Je vois bien à son regard qu'elle est emmerdée par la situation : elle m'écoute blablater, je lui explique qu'elle ne va pas pouvoir faire son taf et en plus j'la fout en retard ! pourtant c'était écrit sur le contrat « doit être réglée comme un coucou suisse » c'est sûr que pour pareil boulot, je n'aurai pas fait l'affaire, faut être toujours à l'heure, sinon bonjour les problèmes d'admission en Haut et en Bas...

« C'est bien beau tout ça, mais j'fais comment moi, si tu ne me laisses pas t'emmener ? c'est bibi qui va casquer, et j'ai pas la sécurité d'emploi moi ! c'est tout le système qui va partir en sucette à cause de ton foutu caractère ma grande ! »
« Tu ne la voies donc pas la solution ? Pourtant elle est bien simple... ton gros carnet, là, dans ta poche, ce pavé plus lourd que quinze encyclopédies bourré de noms et de dates comme si un maniaque s'était amusé a recopier toutes les pierres tombales... Tu vois mon nom ? Le sien ? Maintenant tu retournes ton crayon, et tu gommes.. oui bon je sais, les gommes-de-bout-de-crayon c'est toujours pas terrible, ça laisse des traces, c'est pas super propre, mais ton bouquin c'est un vieux truc, alors un peu plus un peu moins...Bon et maintenant, tu les voies nos noms ? Non ? Et bien tout va bien alors, c'est qu'ils n'y sont pas, mais alors que fais-tu là à tailler une bavette avec moi ? Tu vas prendre du retard, et les échéances alors ? Bon et puis Nous, tu nous oublies encore un petit peu d'accord, juste un peu... et la prochaine fois, tu nous programme à la même date, j'aime pas voyager seule, tu sais, seule avec moi-même, c'est pas marrant, je ne ferai que penser à lui. Et puis quand tu nous reverras, si tu décèles toujours ce je ne sais quoi dans ses yeux à lui, toujours ce je ne sais quoi dans mes mots à moi, toujours ce je ne sais quoi dans nos sourire à nous... il sera toujours temps de repasser un coup de gomme, tu ne crois pas ?