Larme de l’Asie qui de sa senteur apaise,
Laisse l’esprit sur le flot invisible des sens,
De l’essence volupté et gracile s’échappent
Les lignes ondoyantes du Tigre du Siam
Royaume du Temple d’où monte avec ferveur,
Les plaintes orangées, devant l’idole agenouillées
Mêlées à la vibration et la force de l’air embaumé
Fait fuir le mal du souffle et de la chair
Baume du Moine, Puissance du tigre
Perle du bois, Sang du levant
Volutes sucrées et de menthe teintées
De sa blancheur fragile, il transporte
Aux vastes landes luxuriantes et humides,
D’un monde où l’éléphant et le tigre étaient Rois.