Les Dieux sont des enfants jouant dans la plus grande innocence,
Sans se soucier que sur leurs créations il y aura conséquences.
La folie créatrice de l’essence divine, insufflée aux hommes,
Dans une rage destructrice, se perd dans ce maelström.
L’homme vivant pantin de bois qui à coupé ses ficelles
Se meurt inanimé, esprit libre, prisonnier d’une chrysalide mortelle,
Seule l’âme, perdue dans le flot des pensées comme un souvenir
Lointain, relent d’une vie fanée, sans joie ni peine, condamnée à périr
Ce corps, prison d’os de chair qui déambule hurlant sa peur,
Le Saint, de l’Eden le repousse avec ardeur sur une terre de douleur,
La Reine de Cœur, prise à la gorge par son dégoût fuie cette vision cruelle,
Le fou, dont l’esprit c’est enfuie, recueille cet âme perdue sous son aile.
L’âme, perdue, immobile et gelée, derrière la paupière c’est réfugiée,
L’œil où le voile blanc de la nuit est tombé ne verra plus la réalité,
Fantômes, Errants, Damnés seuls compagnons des ténèbres,
Le monde des hommes à cet œil c’est fermé laissant place aux entités funèbres.
Dans un souvenir, comme un flacon d’où s’échapper le parfum,
Soudain l’antidote au poison, comme la résurrection relève le défunt,
Capit et Corpus, le corps et l’âme voient ce nouveau monde d’un nouvel œil,
L’aveugle vit avec les morts, marchant dans les ténèbres guidé loin des écueils…