(Ancien exercice à partir d'une image)
La Prophétie des Anges
Tenant son Demi Ange contre son épaule, Aniel ne pouvait retenir ses larmes, ces larmes qui coulaient le long des ses joues, ces joues d’Ange, cette Ange qu’elle était depuis plus de Sept mille longues années…
Depuis sa création Aniel ne cessait d’attendre le jour où elle pourrait demeurée parmis les hommes, sans cesse elle questionnait son créateur sur ces êtres à qui il avait choisi de leur donné une existence terrestre, elle le questionnait sur ce qu’ils étaient, leurs sentiments dont elle ne connaissait rien, les guerres qu’ils se livraient depuis des millénaires, mais de tout ce qu’elle pu demander à son créateur il était une chose à laquelle il ne répondit jamais, cette chose était le sentiment de l’Amour.
L’Amour, elle était issue de l’amour de son créateur mais pourtant elle ne savait rien de ce sentiment dont elle était le fruit, elle voyait tant de ces Hommes un jour connaître l’Amour sans pourtant comprendre ce qu’était cet étrange sentiment…
Lorsque les Hommes sombraient dans la déchéance le créateur d’Aniel lui offrait enfin cette chance unique de pouvoir marcher parmis les Hommes afin de sauver le peu de pureté qu’il restait parmis cette immonde mer de chaos, de haine, et de souffrance.
Enfin elle ira parmis les Hommes, enfin elle pourra satisfaire Sept mille ans de passion envers ces êtres. Lorsqu’elle s’enfonçait dans le chaos de ce monde terrestre elle fut prise à la gorge par tant de haine, de souffrances, mais ce qui l’étouffait le plus c’était de sentir que le sentiment de l’Amour avait disparu, plus aucun Homme n’était capable d’aimer…
Suffocant dans l’air acide de haine, elle sombrait depuis les plus hauts nuages jusque dans les profondeurs d’une ville en ruine ou la désolation et la mort furent les dernières horreurs qu’elle pu voir avant de heurter avec une violence sans égal le sol pavé ce qui fut des Hommes…
Lorsqu’elle ouvrit les yeux ce qu’elle vit, l’ébloui de par sa beauté et sa pureté, un Homme enfin des ses yeux elle pouvait voir un Homme. Son premier geste fut de tendre sa main vers le visage de cet Homme dont elle attendait depuis des millénaires la rencontre, ses yeux s’embrumait peu à peu et des larmes coulèrent le long de ses joues, les premières larmes qu’un ange n’est jamais versé, ces larmes coulèrent lorsque sa main tremblante toucha le visage de cette homme dont les contours étaient flous. Puis la douleur prit place dans son esprit, elle sentait pour la première fois la douleur, sa chute l’avait brisée, écorchée, meurtris, son corps nu et sanguinolent sombrait dans les ténèbres…
Elle ouvrait pour la seconde fois les yeux sur le Monde des Hommes, elle était étendue sur un amas de tissus sale, il était là devant elle souriant, il tenait dans sa main un tissus couvert de sang, puis il tendait sa main vers elle pour nettoyer les plaies qui suintaient sur ses bras fins, puis dans un dernier effort elle murmurait son nom à son sauveur avant de sombrer à nouveau dans les ténèbres de l’inconscience…
Des mois plus tard Aniel marchait parmis les décombres de cette ville qui il y avait quelques siècles de cela était encore Paris la Grande, à son bras se trouvait son sauveur, il lui montrait ce qu’était devenue l’humanité, tout en écoutant l’Homme qui la guidait dans les ruines elle pleurait sur la déchéance des Hommes, puis après avoir vu de ses yeux ce que l’Homme avait fait du monde elle et lui retournaient, dans leur demeure, la cathédrale…
Sous le couvert des Gargouilles menaçantes, Aniel et son sauveur se livraient au plaisir charnel que leur offrait ce sentiment qu’elle avait attendu depuis des siècles et des siècles, l’Amour coulait dans ses veines comme un poison dont elle ne serait jamais guérie…
Lorsque le créateur d’Aniel appris que sa création allait donner naissance à un hybride, fou de colère il l’arracha au monde des Hommes, et à son Amour éternel…
Lorsque vint le jour du Jugement Dernier, Aniel retournait sur Terre auprès de son amant et le trouvait agonisant sur le sol de la cathédrale…
Le corps de son Amour était meurtris par des greffes blasphématoires de métaux, des ailes de métal jaillissaient de la chaire de son dos et de nombreuses plaques de métal couvraient sa peau…
Elle accourait vers son tendre amant puis le relevant elle posait la tête de son Amour sur son épaule, et dans un meurtrissant effort il murmurait à son aimée :
-J’ai utilisé les vestiges d’une infâme science afin de te rejoindre, mais je n’ai pu y parvenir, regarde ce que je suis devenu mon Amour, une créature de cauchemar, issue de la torture de ton absence, je me meurs et tu viens pour mes derniers instants…Aniel ne m’oublie pas…
Rendant son dernier soupir dans les bras de son aimée, l’Homme qui n’eut jamais aimé qu’une Ange laissait son âme s’évanouir dans les cieux, et Aniel laissait couler ses larmes et laissa échapper le murmure qui lui trancherai à jamais ses ailes :
-Tu es avec moi…
Elle avait une main posée sur son ventre…