Hum... Ceci est mon texte en réponse à l'exercice "écrire à partir d'une image". Je savais pas très bien où le poster, alors j'ai posté au pif, c'est à dire ici. J'espere que vous m'en voudrez pas ^^.
Deux heures.
Ca fait deux heures qu'il est la sans bouger, à attendre. Deux heures que moi je le fixe, avec ma peau qui brule à cause du soleil et du reflet de l'eau. Il ne me regarde jamais, il semble passioné par quelque chose au loin sur le fleuve. Si seulement mon regard, le poids de mes yeux pouvait être douloureux et le blesser pour qu'il comprenne. Je suis venue pour lui, pour l'aider, pour lui dire qu'on tenait à lui. Mais il nous néglige. Le fleuve a pris notre place dans son coeur.
Je voudrais pouvoir le frapper. Lui dire combien c'est dur pour nous d'admettre que nous l'avons perdu, et de le voir maintenant passer son temps seul sur la berge. Mais il s'en fout. Et moi je ne parle pas plus. J'ai perdu le controle de ma bouche de mes mains. Lentement je sens mon regard dériver: je ne fixe plus le coin de sa bouche en attente d'un rictus, je ne regarde plus l'arriere de sa tête en guettant un tremblement. Je ne sais pas ce que je regarde, mes yeux se dirigent tous seuls.
Et puis tout d'un coup je vois, je comprends. Je fixe l'horizon moi aussi. Et tout d'un coup tout s'illumine. Il sourit. Même si je ne vois pas son visage, je le sais, ça se sent dans l'air. Une espèce d'électricité qui vibre et picote ma peau. Il sait que j'ai compris , son sourire est moqueur, un peu, parce que j'ai mis du temps. Mais il est content de ne plus etre seul à fixer l'horizon.